le radeau des cimes

le radeau des cimes
27.02.2020 – 02.03.2020 La villa belleville, Paris, France.
Exposition Collective de fin de résidencE.

Pooya Abbasian s’intéresse aux images qui s’offrent à lui. Venant du monde du cinéma, il collectionne sur son disque-dur aussi bien des images documentaires que des photos simplement capturées avec son appareil photo au fil de ses pérégrinations. La première étape d’accepter ces visuels enregistrés pour ce qu’ils sont – des compositions – lui permet d’annihiler la relation paradoxale qui existe entre image et réalité. Inspiré de la technique du cyanotype, un procédé d’impression alternatif, il joue par négatif photographique à projeter une image qu’il définit lui-même comme banale sur une surface, céramique ou plaque de plâtre de construction. Il semble en définitive que l’image se produise par fraction — pour une image inscrite dans l’espace, mille autres images peuvent littéralement en naître — et effraction — par dépendance et émancipation, voire détournement, d’une économie visuelle qui domine nos modes de perception et nos schèmes cognitifs.

Depuis une trentaine d’années, le biologiste Francis Hallé navigue sur de véritables océans verts. Depuis la canopée des forêts primaires, il observe, découvre, dessine et analyse les plantes, les arbres, les végétaux et les relations qui les animent. Se poser sur le toit de la forêt lui permet un accès privilégié et inédit à l’ensemble de sa biodiversité, qui est reconnue comme étant la plus riche au monde. Le radeau des cimes est le nom donné à ses expéditions scientifiques, c’est également le nom donné à l’ouvrage qui retrace cette incroyable aventure.
Il s’agira donc d’emprunter au monde végétal un type d’organisme bien particulier, autotrophe et photosynthétique, afin de penser l’exposition comme un véritable bouquet d’artistes épiphytes. Ces plantes, à la manière d’une communauté en résidence, évoluent sur un principe de coopération. Leur caractéristique principale étant qu’elles s’épanouissent en collaborant avec l’arbre ou la structure qui les accueille. Penser une résidence à la Villa Belleville comme un écosystème permet alors de révéler les subtilités les différences et les complémentarités de chacun. L’espace d’exposition rend ainsi compte d’un terrain fertile, propice à une création en perpétuelle mutation.
Au-delà, cet environnement de vie et de travail si spécifique, dans une idée d’ateliers partagés où se rencontrent les pratiques et les personnalités, se doit de signifier au sein de l’espace d’exposition les confrontations et frictions, les échanges et porosités qui existent entre les œuvres dont en résulte un enrichissement partagé.

Dimitri Levasseur

Projéction de vidéo, émulsion photosensible sur céramique, 20x15x0,5 cm, 2020.

Vue d’atelier à la Villa Belleville, Paris, France.

Impression sur plexigass, 20×15 cm, 2019.

Impression sur trois niveau de plexiglass transparent, 20×17 cm, 2020.


Émulsion photosensible sur céramique, 20x10x0,5 cm, 2020.

Émulsion photosensible sur carton, gouache, 28×20 cm, 2019.

Émulsion photosensible sur céramique, 15x10x0,5 cm, 2020.

Émulsion photosensible sur placo de construction, 30×18 cm, 2019.

Émulsion photosensible sur placo de construction, 30×20 cm, 2019.

Émulsion photosensible sur placo de construction, 30×30 cm, 2019.

Émulsion photosensible sur céramique, 17x10x3 cm, 2020.

Émulsion photosensible sur céramique, résine, 11x5x3 cm, 2020.

Vue d’atelier à la Villa Belleville, Paris, France.

Émulsion photosensible sur céramique, résine, 10x4x1 cm, 2019.

Émulsion photosensible sur céramique, 2019.

Vue de l’exposition Le Radeau Des Cimes, VillaBelleville, Paris, France.